Isabelle Pasquet, sénatrice communiste des Bouches-du-Rhône, est co-auteure de la proposition de Loi sur le repos dominical qui sera débattue le 9 décembre prochain et ce malgré les entraves des sénateurs de droite et du Gouvernement. Voici son intervention.
En 2009, le Sénat a adopté à seulement trois voix de majorité la proposition de loi du député M. Mallié affirmant le principe du repos dominical, pour y déroger dans nombre de communes. Ces deux objectifs sont antinomiques : pour satisfaire le second, qui profite directement aux employeurs, il faut réduire les droits des salariés. C'est pourquoi la gauche et une partie des sénateurs de la majorité avaient voté contre. Je remercie la commission d'avoir enrichi la proposition de loi et préservé ses caractéristiques.
Après plusieurs semaines d’inquiétude et de mobilisation de la part des associations caritatives (secours populaire, secours catholique, banque alimentaire, restos du coeur…), des député(e)s européen(ne)s dont notre députée Christine Viergeat, du gouvernement Français (et oui cela arrive enfin) mais aussi des élus locaux (dont l'association nationale des élus communsites et républicains montés très fortement au créneau), les pays de l’Union Européenne ont finalement pu trouver un accord sur le maintien du Plan Européen d’Aide aux Démunis.
Parmi les réformes phares du Président Sarkozy figurait en bonne place la réforme générale des politiques publiques (RGPP). Ce qu’il tentait de faire passer pour une modernisation de l’Etat n’était en fait que le démembrement orchestré des Services publics. Les élus du Front de Gauche et bien d’autres avec eux, les organisations syndicales notamment, avaient dénoncé dès le début cette machine à supprimer des fonctionnaires et des services. On nous rétorquait alors, économie et efficacité. Aujourd’hui, même le Conseil Economique et Social, -après la Cour des Comptes et la Mission d’évaluation de l’Assemblée Nationale-, souligne le fiasco auquel le dogmatisme droitier de M. Sarkozy et de ses amis a conduit : 150 000 emplois supprimés, aucune économie, des services de l’Etat déstructurés, incapables de répondre aux besoins des populations, en matière d’emploi, d’éducation, de santé, d’environnement…. Nicolas Sarkozy n’en continue pas moins son œuvre de casse. Il est grand temps de l’arrêter et de construire une fonction publique moderne, efficace dont la France a besoin.
La campagne présidentielle est lancée. L’enjeu : définir les grandes orientations politiques de la France pour les 5 ans à venir. C’est une chance pour notre peuple d’en finir avec le sarkozysme et la dictature des marchés financiers, d’écarter le danger lepéniste et d’exiger une gauche vraiment à gauche. Nicolas Sarkozy, sans le dire, est en campagne. Il promet encore plus de sang et de larmes. Des sondages favorables l’accompagnent et les politologues pensent à juste titre que la messe n’est pas dite.