Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Urgent, débattre à gauche

front de gauche,pcf,communistes,châteauneuf,hayot,hollande,châteauneuf les martiguesLa campagne présidentielle est lancée. L’enjeu : définir les grandes orientations politiques de la France pour les 5 ans à venir. C’est une chance pour notre peuple d’en finir avec le sarkozysme et la dictature des marchés financiers, d’écarter le danger lepéniste et d’exiger une gauche vraiment à gauche. Nicolas Sarkozy, sans le dire, est en campagne. Il promet encore plus de sang et de larmes. Des sondages favorables l’accompagnent et les politologues pensent à juste titre que la messe n’est pas dite.

A gauche aussi la campagne est engagée : Jean-Luc Mélenchon au nom du Front de Gauche a fait une offre publique de débat à l’ensemble de la gauche, singulièrement au PS et à François Hollande qui refusent obstinément. Pourtant, face à l’ampleur historique de la crise systémique du capitalisme financiarisé et productiviste à l’extrême, la gauche doit se poser la seule question qui vaille : y a-t-il une issue progressiste à cette crise, porteuse d’une autre vision humaine, durable et solidaire de l’économie, d’un nouveau progrès social et culturel, d’un essor de la démocratie et de la citoyenneté ? C’est l’absence de réponse à cette question qui a conduit la gauche française à l’échec en 2002 et en 2007. Les défaites de Papandréou et Zapatero montrent que la gauche n’est elle même que quand elle ne se soumet pas au diktat de la finance et des politiques ultralibérales.

 

front de gauche,pcf,communistes,châteauneuf,hayot,hollande,châteauneuf les martiguesLa primaire socialiste et les premiers discours de F. Hollande, le contenu de l’accord entre le PS et les Verts qui entérinent l’austérité, posent les termes d’un débat de taille. La gauche doit-elle admettre l’idée que les dettes publiques sont la cause de la crise et que l’austérité est la seule solution possible ? La gauche doit-elle se contenter de « donner du sens à la rigueur » pour reprendre la formule du candidat socialiste ? Si celui-ci est à la recherche de sens, le Front de Gauche est là pour en proposer : affronter la dette c’est agir non sur les dépenses mais sur les recettes : justice sociale et fiscale, relance économique par la création d’emplois, l’augmentation des salaires et l’extension des services publics. Affronter les marchés financiers, ce n’est pas les réguler à la marge c’est prendre la maîtrise publique des banques afin de réorienter les investissements et les crédits vers une économie réelle, sociale et écologique. Affronter les forces de l’argent suppose que la gauche n’ait pas peur du peuple et qu’elle crée au contraire les conditions d’une irruption citoyenne dans la cité comme dans l’entreprise.

front de gauche,pcf,communistes,châteauneuf,hayot,hollande,châteauneuf les martiguesOn voit bien qu’il existe des différences à gauche et que le débat est utile pour l’avenir. Comment peut-on reprocher au Front de Gauche et à son candidat de soulever ces questions quand on voit le résultat des urnes en Espagne ? Veut-on aussi cela pour la France ? Il ne faut pas avoir peur du débat. Il est indispensable pour que le 1e tour permette une vraie primaire à gauche sur le projet et pour qu’au 2e tour nous rassemblions notre peuple autour d’une autre voie sociale, démocratique et écologique que celle de la catastrophe annoncée par les marchés financiers.

 Avons-nous vraiment le choix ?

Alain Hayot, Conseiller régional, Fronte de Gauche (PCF)

Les commentaires sont fermés.