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Jean-Claude Labranche veut faire "La" voix du peuple

Article paru dans le Journal La provence de la semaine dernière. Un bon cru et surtout une belle entrée en campagne pour notre candidat aux élections législatives.

Labranche3.jpg"La rue doit s'exprimer mais ce n'est pas la rue qui gouverne". C'est cette phrase lancée par l'ex-Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin en 2003, alors que se jouait l'avenir des retraites des actifs dans l'Hexagone, qui a convaincu Jean-Claude Labranche de sauter le pas. Jusqu'à cette date, et il ne s'en cache pas, ce syndicaliste chevronné pensait que "seule la lutte sociale suffisait". Malgré une certaine défiance à l'égard de "l'homme politique" en général, enclin selon lui à "venir nous voir avant une élection, et puis cinq ans après…", il a néanmoins décidé à 55 ans, de se lancer dans la bataille des législatives. Et le candidat du Front de Gauche sur la 12e circonscription est résolu à faire entendre "La" voix du peuple. Diplômé de Sciences Po, la politique ne lui est pas étrangère. Ce père de deux filles de 27 et 32 ans est approché par Olivier Besancenot au moment de la dissolution de la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), pour fonder le Nouveau Parti Anticapitaliste. "J'étais convaincu car c'était dans le prolongement de la lutte". Mais face à l'échec cuisant du NPA, il décide de rejoindre la Gauche Unitaire, ce trait-d'union entre le Parti de Gauche et le Parti Communiste Français. Détenteur également d'un DESS gestion d'entreprise et d'un master en sociologie du travail, Jean-Claude Labranche dit avoir la "transmission du savoir dans le sang".

Bercé dans le drapeau rouge

Trente ans maintenant qu'il est dans le milieu de la formation, dont 18 au sein de l'Association de Formation Professionnelle pour Adultes (AFPA). Une structure née au même moment que la Sécurité Sociale à la Libération de la France. Une manière de "redonner une chance à des gens qui peuvent avoir un incident de carrière." De ces personnes là, qui disposent de solides compétences et d'une qualification, il en fait des commerciaux dans leur domaine. Il se plaît à citer l'exemple de cet ébéniste devenu vendeur de machine à bois, peut-être parce qu'il s'agit d'un travail manuel, comme celui qu'exerçait son grand-père mineur, où son père métallurgiste, réfractaire et résistant.

labranchebertho.pngBercé dans le drapeau rouge, issu d'une troisième génération de communistes, son "camp" était dès lors tout choisi. "Un héritier de la classe ouvrière", comme dirait le sociologue Pierre Bourdieu. Et Jean-Claude Labranche n'en est pas peu fier, voyant dans ses origines sociales une force pour partir à "la reconquête des nôtres. Il y a des gens de ma condition sociale qui sont désorientés et qui se réfugient dans le discours simpliste du Front national. Il faut dire aux couches populaires de ne pas se tromper de colère."Jusqu'à présent, le candidat Labranche était inconnu aux bataillons. Parachuté ? Pas vraiment même s'il a dû pédaler pour s'imposer à Vitrolles. Son histoire avec la ville est particulière et a débuté à l'époque où il était un pro du vélo. "Une petite carrière cycliste", dans la région Stéphanoise, d'abord, qui l'a conduit ensuite de la région Rhône-Alpes aux Bouches-du-Rhône. Là il se retrouve à sillonner les routes aux côtés de Jean-Jacques Anglade, alors ancien maire de Vitrolles. Une idée germe, fait son chemin.

Labranche4.jpgEn 1996, le centre AFPA et la municipalité signent une convention à l'occasion de l'ouverture de l'École des techniciens supérieurs de la vente, homologuée par le ministère du Travail. 48 stagiaires par an étaient formés au sein de la structure, qui ferme ses portes lorsque feu Guy Obino accède au siège de premier magistrat. "Pour lui, elle ne profitait pas suffisamment aux Vitrollais", sourit Jean-Claude Labranche, "alors que ça concernait quand même des personnes du territoire." Il n'en garde aucune sorte de rancœur, et c'est d'ailleurs fort de cette expérience sur la commune, mais également de sa connaissance de Sausset-les-Pins, où il a vécu plusieurs années, que Jean-Claude Labranche compte s'investir sur le territoire avec un Parti qui "souhaite aller au-delà d'une alternance en proposant une vraie alternative politique et de politique économique".

Loin de briguer d'autres mandats, de satisfaire un quelconque ego, car il estime "avoir passé l'âge", il a une vision du métier de Député limpide. "C'est de faire ce que je fais en entreprise. Quel que soit le gouvernement, je porterais les revendications des citoyens comme je porte celles de salariés."

Narjasse Kerboua (La Provence, le 10 février 2012)

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