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La dérive populiste

Article d'Alain Hayot, Conseiller régional PCF, paru dans La Marseillaise du 21 février 2012

hayot1.jpgL’entrée en campagne à Marseille de Sarkozy doit nous alerter et nous mobiliser. Son ambition clairement affirmée de chasser sur les terres du Front National, sa prétention à apparaitre comme une victime de ce qu’il appelle les corps intermédiaires, en particulier les syndicats qui l’auraient empêché de mettre en œuvre ses « réformes », sa volonté tel un guide suprême, de faire directement appel au peuple lui qui n’a pas respecté le non au référendum de 2005, constituent un véritable danger pour la démocratie et pour nos libertés. En effet ces structures citoyennes dont se dote la société civile et ses composantes sociales et professionnelles pour faire contrepoids à l’arbitraire d’un Etat qui ne respecterait pas ses propres lois est selon Montesquieu le meilleur antidote à la dictature. La démarche Sarkozyste nous renvoie aux dérives populistes des droites européennes au 20e siècle et nous prépare au pire en plaçant le FN au cœur de la recomposition de la droite.

 

Il est urgent d’opposer une autre vision de la France, solidaire, autour des valeurs d’égalité, de fraternité et de liberté. La France forte si on laisse faire, ce sera une France morte. Les symptômes des maladies qui nous rongent c’est le bilan du quinquennat : 4,5 millions de chômeurs, 8 millions de pauvres, des services publics à l’agonie, des discriminations de toutes sortes… Les responsables, contrairement à ce que Sarkozy répète à l’unisson de Marine Le Pen, ne sont pas les immigrés qui voleraient notre pain quotidien ou les pauvres qui profiteraient de notre modèle social, ce sont en fait ses amis, ses protégés : les dirigeants du CAC 40 qui détruisent les emplois en France pour mieux exploiter les ouvriers chinois, marocains ou brésiliens ; ce sont les dirigeants des grandes banques qui refusent de soutenir l’économie réelle pour mieux spéculer sur les marchés financiers ; ce sont les dirigeants de l’Europe, Sarkozy et Merkel en tête, du FMI,  Lagarde aujourd’hui, DSK hier, qui imposent aux peuples des politiques d’austérité et de destruction massive de la dignité humaine comme nous le voyons en Grèce. hayot2.jpgDécidément ce monde du calcul égoïste et de la haine de l’autre est totalement étranger à ce qu’est réellement notre pays, son peuple son histoire et ses valeurs républicaines. Mais ce n’est pas en se glorifiant dans la presse anglaise que la gauche a libéralisé et privatisé à tout va, que F. Hollande convaincra notre peuple qu’il existe une autre perspective, plus humaine et plus sociale, que l’univers crépusculaire que nous promettent Sarkozy et Le Pen. Cela ne suffit pas de gagner grâce à un vote sanction. La gauche mérite mieux que cela : les communistes, eh oui ils sont toujours là, avec le Front de Gauche et J.L Mélenchon disent autre chose : nous pouvons, ensemble, bouleverser la donne et réveiller la gauche, nous pouvons montrer la voie à notre peuple, l’appeler à intervenir, à se mêler du débat politique, à prendre la parole et donc le pouvoir. Ce n’est pas aux forces de l’argent, aux messagers de la haine de décider à notre place, c’est à nous, qui faisons au quotidien la vraie richesse de ce pays, de décider de son avenir.

 

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