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Le verger français en fort recul

242a99601a7e279c56289ee5a855763e.jpgLe dernier recensement des vergers publié par Agreste début mars 2008 a livré son verdict : La France a perdu 13 % de ses surfaces arboricoles et 26% de ses exploitations fruitières depuis 2002. Pêchers, poiriers, cerisiers et pommiers sont très lourdement frappés, mais l’ensemble des productions fruitières nationales est concerné. Dans ce contexte de récession généralisée, la noix est la seule à résister et devient désormais la seconde culture fruitière française derrière la pomme en terme de surfaces cultivées.

8 cultures fruitières sur 9 sont touchées
La baisse des surfaces est relativement faible pour les petits vergers comme ceux de kiwis (- 30 Ha et -0,7% entre 2002 et 2007) ou d’agrumes (-100 Ha et -5,03%) et reste limitée pour des productions plus importantes comme la prune (-1190 Ha et -5,75%) ou l’abricot (-1140 Ha et -6,93%). Elle est en revanche fortement accentuée pour les pêches et nectarines (-5960 Ha et -27,3%), les poires (-2570 Ha et -25,7%), les cerises (-2230 Ha et -17,21%) ou encore les pommes (-8230 Ha et -15,6%).

Parmi l’ensemble des productions fruitières nationales la noix arrive seule à tirer son épingle du jeu. Les surfaces en noyers progressent de 1230 ha (+6,5% par rapport à 2002), au point de devenir la seconde production nationale derrière la pomme.

Une hécatombe d’exploitations
La baisse du nombre d’exploitations fruitières est beaucoup plus marquée que celle des surfaces en vergers et s’apparente à une véritable hécatombe. Le recul des exploitations concerne l’ensemble des secteurs de production, noix et petits vergers compris, avec toutefois une certaine résistance de la part des agrumes.

9f02790a2fb7262f2d6a26f0747e8e9e.jpgLes pêches et nectarines (-1380 exploitations et -32% entre 2002 et 2007) les cerises (-2720 exploitations et -31,1%) ou encore les poires (-1260 exploitations et -29%) sont les plus touchées. Mais les très grands secteurs nationaux que représentent les prunes (-1710 exploitations en 5 ans et -28,1%), et les pommes (-2100 exploitations et -27,1%) ne sont pas en reste.
Le secteur des abricots perd pour sa part 1240 exploitations (-20,9%) et celui des kiwis 210 (-14,9%), mais les agrumes ne perdent pour leur part que 10 exploitations (-4,2%)
La production de noix a beau progresser en terme de surfaces cultivées, le nombre des exploitations concernées baisse pourtant fortement (-820 et 15,8%)
Au total, la France a perdu 20220 ha de vergers entre 2002 et 2007 et 11460 exploitations arboricoles, soit l’équivalent de près de 40 000 emplois directs, évolution qui porte essentiellement sur les petites et moyennes exploitations.

Un affaiblissement de la France

Cet affaiblissement productif de grande ampleur est gravement préjudiciable à l’indépendance alimentaire et à la balance commerciale fruitière nationales, les filières fruits se situant rappelons le parmi les fleurons de l’agriculture française, et encore plus récemment du fait des importants progrès en cours de réalisation en matière de qualité et d’environnement.
De source Faostat, les importations françaises de fruits (hors agrumes et fruits tropicaux) ont progressé de 52% en volume (+170176 tonnes) entre 1992 et 2004, principalement en prunes (+13692 tonnes et +130%), en pommes (+89691 tonnes et +74%), en pêches et nectarines (+34141 tonnes et +64%), et en poires (27066 tonnes et +29%)
Le solde du commerce extérieur en fruits de la France (toujours hors agrumes et fruits tropicaux) reste certes positif à +364043 tonnes, mais il accuse sur la période 1992/2004 une très forte dégradation (- 97700 tonnes et -21%). Les postes pêches/nectarines et kiwis aggravent leur déficit d’environ 20000 tonnes chacun et celui des prunes devient pour la première fois déficitaire à -2562 tonnes. Le poste poires, jusque là lui aussi excédentaire, enregistre le plus mauvais résultat, devenant lourdement déficitaire à -77283 tonnes.

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