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BAISSE DU CHÔMAGE ? du trompe-l’œil !

9fef42eb432ea91a1750dc65a033c17c.gifL’INSEE a publié à la mi-mars le taux de chômage du dernier trimestre 2007. La part des demandeurs d’emploi dans la population active serait tombée à 7,5 % pour revenir à son plus bas niveau depuis 25 ans. “ Une bonne nouvelle ”, selon Sarkozy, “ un résultat exceptionnel ” pour Fillon, qui versent dans l’autosatisfaction.
Reste que ce résultat relève plus des apparences que de la réalité.

64e05e16a23ea26e97a0ed2e2d1cc6ac.gifPremièrement, contrairement aux engagements gouvernementaux d’intégrer l’ensemble du territoire dans le calcul du taux de chômage, les 7,5 % annoncés ne tiennent compte que de données enregistrées en France métropolitaine. En prenant en compte les DOM-TOM, le taux remonte à 7,8 %.
Deuxièmement, le nombre de demandeurs d’emplois (2,1 millions de personnes en métropole selon l’INSEE) a été calculé sur la base de la définition du chômage établie par le Bureau international du travail (BIT). Au sens de cet organisme des Nations unies, sont recon-nues comme chômeurs les personnes qui sont simultanément sans travail, à la recherche d’un emploi (salarié ou non salarié) et disponibles pour travailler. Certains demandeurs d’emploi ne rentrant pas dans ces critères ne sont donc pas comptabilisés. Soit parce qu’ils ont travaillé au moins une heure dans la semaine qui fait référence pour le calcul du taux de chômage, soit parce qu’ils ne sont pas immédiatement disponibles, en raison d’une formation par exemple, ou soit encore parce qu’ils ne se livrent pas à une recherche active d’emploi. Ainsi, en décembre 2007, le nombre total d’inscrits à l’ANPE (hors DOM-TOM) était de 3 850 000 personnes.
Troisièmement, les statistiques de l’INSEE ne disent rien de la nature des emplois créés. Or, on assiste à un déve-loppement phénoménal de l’emploi précaire – 70 % des embauches se faisant en CDD – et à un développement des temps partiels imposés.
Quatrièmement, l’embellie statistique des chiffres du chômage pourrait ne bien être que passagère. Ainsi, en jan-vier, le nombre de demandeurs d’emploi a progressé de 1,8 %, selon le ministère de l’Économie. En 2007, le secteur tert-iaire (62 100 créations) et celui du bâti-ment (14 700 créations) ont été les principaux moteurs de l’emploi. En 2008, ces deux secteurs devraient connaître un ralentissement en raison de la crise financière et immobilière. Et ce n’est pas l’industrie, qui a perdu encore 17 000 postes en 2007, qui semble pouvoir prendre le relais.

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