Le Grand conseil de la mutualité vient d’annoncer qu’il était en cessation de paiement lors du comité d’entreprise de ce jour. Les craintes exprimées depuis plusieurs mois par les salariés et les comités de soutien étaient pleinement fondées. Avec cette décision, les menaces se précisent sur le devenir des 11 centres médicaux mutualistes des Bouches-du-Rhône ainsi que sur les 1200 salariés des œuvres mutualistes qui dépendent du Grand conseil. Un administrateur judiciaire va vraisemblablement être nommé pour « assainir » la situation de l’entreprise. Il y a fort à craindre que, dans ces conditions, les secteurs « non rentables » - dont la médecine générale - soient sacrifiés, amenant un repli sur quelques activités seulement. Les centres de santé accueillent plus de 200 000 patients chaque année, en médecine générale ou sur des spécialités. Leur fermeture priverait des milliers de personnes, notamment les plus modestes, de l’accès aux soins.