“ L’implication populaire permanente ” est l’une des lignes directrices du programme du Front de Gauche. Restaurer la démocratie est aujourd’hui une nécessité tant les grandes décisions sont soustraites au peuple. La politique énergétique n’échappera pas à cette règle. Pour cela, le Front de Gauche créera un pôle 100% public de l’énergie où les salariés et les citoyens seront étroitement associés aux décisions. Dans la même logique, le Front de Gauche initiera un grand débat public national de la politique énergétique en France qui se conclura par un référendum sur l’avenir du nucléaire. La sortie du nucléaire ou le maintien d’un nucléaire sécurisé et public sera alors tranché par le peuple français.
Cette revendication démocratique essentielle est combattue par deux courants.
D’un côté les tenants du néolibéralisme veulent confier la politique énergétique du pays au marché « libre et non faussé ». Les exemples étrangers montrent les dangers de cette vision. On se souvient de la Californie victime de coupures de courant à répétition parce que les courtiers en électricité comme Enron ont parallèlement encouragé la surconsommation et organisé la pénurie afin de faire monter les cours.
De l’autre, les tenants d’un despotisme autoritaire qui verraient la technocratie décider à la place du peuple. Le patron d’EDF, Henri Proglio, en donne une illustration saisissante lorsqu’il tente d’étouffer tout débat public sur la place du nucléaire en privant de publicité les journaux qui lui déplaisent ou en agitant ses relais au sein même du Bureau national du PS.
Actions et luttes Sociales - Page 2
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Nucléaire : vite, un référendum !
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La CNL tuée par le Gouvernement ?
CATHERINE PEYGE, MAIRE DE BOBIGNY, responsable des questions du logement et de la ville du PCF, experte auprès de l’ONU-Habitat, dénonce :
« Le gouvernement de Nicolas Sarkozy veut tuer la Confédération Nationale du Logement (CNL) ».
Frédéric Lefebvre, secrétaire d’Etat au Commerce, Artisanat, PME, Tourisme et Consommation vient en de retirer l’agrément d’association de consommateurs à la CNL, agrément qui lui était octroyé depuis 1980. Cette mesure est lourde d’implication pour cette association et les dizaines de milliers de locataires et de demandeurs de logements qu’elle représente. Par cette mesure la CNL ne pourra plus défendre en justice les locataires dont les droits sont bafoués. Le retrait de l’agrément entraîne également la suppression de la subvention d’Etat de 270 000 euros qui lui était attribuée. Il ne fait aucun doute que cette décision est une mesure de rétorsion politique contre une des principales associations de défense des locataires. A la tête de ce Secrétariat d’Etat Hervé Novelli puis Fréderic Lefebvre ont inventé tous les prétextes pour tenter de justifier cette décision, prétendant par exemple que la CNL n’avait pas les 10.000 membres cotisants indispensables, alors qu’elle en a 70 000. En réalité, après bien d’autres, cette mesure est une nouvelle illustration des attaques de ce gouvernement contre le logement social. A plusieurs reprises je suis intervenue auprès du secrétariat d’Etat pour soutenir la CNL dans sa demande de renouvellement de son agrément. Aujourd’hui j’appelle à soutenir le combat de la CNL sous les formes qu’elle décidera.
Bobigny le 27 octobre 2011
Les élus communistes de Châteauneuf-les-Martigues par la voix de Jacques Messeguer appellent "également au soutien de cette association qui localement est très présente dans le logement social et ce depuis de très nombreuses années. Lui ôter cet agrément c'est de fait dépouiller les amicales de locataires de leur capacité de résistance face aux injustices que peuvent subir les locataires. Nous demandons à notre tour au secrétaire d'état qu'il renouvelle cet agrément".
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Il est nécessaire de préserver le dimanche comme journée de repos
Intervention du sénateur communiste Guy Fisher, au Sénat, le 23 septembre 2011
Le 10 août 2009, le Parlement adoptait la proposition de loi destinée à étendre les dérogations au principe du repos dominical et à légaliser des pratiques jusqu’alors interdites, particulièrement dans le secteur de la grande distribution. L’ensemble des organisations syndicales – tout comme les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG – s’était alors opposé à une proposition de loi qu’il considérait être de nature à porter atteinte au droit légitime des salarié-es, à bénéficier d’un jour commun de repos. Cette opposition n’a d’ailleurs pas diminué, loin s’en faut et si certaines fédérations syndicales, pourtant opposées à la légalisation du travail le dimanche ont signés certains accords organisant le travail dominical, cela demeure marginal.
D’ailleurs si les attaques à l’encontre du repos dominical ont tendance à se généraliser au plan européen, il en est de même de l’opposition à ces mesures, comme en témoigne l’adoption par le congrès de la Confédération Européenne des Syndicats d’un amendement au plan d’action 2011-2014, réaffirmant « la nécessité de préserver le dimanche comme journée de repos pour les travailleurs-euses, afin de préserver la vie familiale, personnelle, associative et spirituelle. »
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Une tonne de fruits et de légumes pour l’Éléphant de Gémenos
Article paru dans La Marseillaise du jeudi 3 novembre
Il y avait dans les yeux des communistes quelques larmes qui perlaient, lorsque Gérard Cazorla, secrétaire CGT du CE de Fralib, une des figures de proue du combat pour le maintien de leur usine de thé et d’infusion à Gémenos a pris la parole. « Merci pour ce beau geste de solidarité. Cela montre quoi qu’en dise la direction que nous ne sommes pas seuls, nous ne sommes pas des illuminés pour ce combat qui place l’emploi au cœur de nos revendications. L’emploi mais aussi notre savoir-faire et le maintien d’une industrie agro-alimentaire dans les bouches du Rhône. Le thé l’Éléphant est présent depuis 118 ans en Provence. Ce n’est pas Unilever qui le délocalisera en Pologne. Merci encore pour ce très beau geste. Nous sommes très touchés ». Prenant la parole derrière, Thierry Del Baldo, responsable du PCF de Châteauneuf-Côte bleue, visiblement très ému, tenait surtout à témoigner « que malgré le fait que nous habitions de l’autre côté du département, nous ne sommes pas indifférents à cette lutte très emblématique. Si nous sommes ici avec une tonne de fruits et de légumes, c’est pour vous dire tout simplement que vous avez raison de vous battre pour votre emploi et que surtout de ne rien lâcher. Nous vous apportons également la solidarité du monde paysan qui a accepté de nous livrer à un prix très concurrentiel cette tonne de marchandises. Votre lutte est porteuse d’espoir pour toutes celles et tous ceux qui par exemple ne vivent pas de leur fruit de leur travail comme une grande majorité des paysans de notre département. Vous portez également l’espoir de changer un monde où enfin les salariés auraient la mainmise sur leur outil de travail. Ce n’est pas à nous d’être remerciés, mais c’est nous qui vous remercions ».
150 kg de poires, 150 kg de pommes, 300 kg de pommes de terre, 50 kg de poireaux, 50 kg de carottes et 300 kg de courge… « De quoi faire une bonne soupe pour toute les familles des salariés qui occupent le site et manger des fruits de saison et de pays. Un geste simple qui nous paraissait primordial », devait résumer Ckemente Rossi, une des chevilles ouvrières de cette initiative. « Et s’il le faut nous reviendrons pour les fêtes de Noël. Il est hors de question que nous les laissions tomber. Et dans un premier temps boycottons les thés Lipton. Cela les aidera dans leur rapport de force avec Unilever ».
N'oubliez pas d'aller voir notre album photo sur cette initiative, grâce au très beau reportage photographique de notre camarade Rose Chigot
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La CGT en hausse dans la Fonction Publique !
Les résultats partiels de représentativité dans la Fonction publique de l’Etat et Hospitalière issus des scrutins du 20 octobre, qui viennent s’ajouter à ceux de la Fonction Publique Territoriale de 2008, confirment la CGT comme première organisation sur l’ensemble des trois versants de la Fonction publique (4,5 millions d’agents titulaires et non titulaires), avec une tendance en progression de son audience.
D’ores et déjà, à partir de la remontée de plus de 80 % des résultats, une progression de la CGT se dessine : la totalité des résultats en précisera la hauteur. Elle progresse fortement au ministère des Finances et dans la Fonction Publique Hospitalière, ainsi que dans une moindre mesure dans l’Education Nationale et dans nombre de ministères et administrations nationales ou déconcentrées.Elle maintient son influence au ministère de la Défense et malgré un tassement elle reste très largement première organisation à la Poste.
A de multiples reprises, la CGT et nombre de ses organisations ont alerté les pouvoirs publics sur de graves disfonctionnements dans l’organisation de ce scrutin.
La participation des agents, si elle reste globalement forte, s’en est ressentie, notamment dans l’Education nationale, où les conditions dans lesquelles le vote exclusivement électronique a été organisé, ont entraîné une chute de 25 % des votants. Quoique puisse en dire le Gouvernement, ces résultats confirment que les agents n’adhèrent pas aux différentes réformes en cours. Ils pourront compter à l’avenir sur une CGT renforcée par cette confiance renouvelée pour qu’elle agisse avec eux pour la satisfaction de leurs revendications.
Montreuil, le 24 octobre 2011