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Nous sommes tous des Fralibiens

lesfralib.jpgÀ lire dans la Marseillaise de ce mardi 13 décembre, dans la page de Châteauneuf.

C’était un moment un peu particulier jeudi dernier au Cinéma Marcel Pagnol. En effet, l’association des Amis de l’Humanité côte bleue-Pays martégal proposait son 1er jeudi citoyen autour du film de Claude Hisrch Pot de thé pot de fer, relatant la première année de lutte des salariés de Fralib. 65 personnes dans la salle, quatre salariés de Fralib, le réalisateur et Jean-Claude Labranche, le candidat du Front de Gauche aux législatives. Un parterre très fourni pour évoquer cette lutte exemplaire de 182 salariés qui ne veulent pas voir délocaliser leur outil de travail en Pologne.

« le thé de l’éléphant, racheté par Lipton fait partie depuis 119 ans de notre patrimoine industriel. Si Unilever (propriétaire de Lipton et de l’Éléphant) veut quitter Gémenos, qu’il parte. Mais il doit nous rétrocéder la marque. L’éléphant est Français, en Provence il va rester », devait déclarer Johnny, un des militants très actif dans cette lutte. « Nous avons l’ambition de faire redémarrer notre usine et de continuer à produire le thé Éléphant. C’est pourquoi nous demandons depuis des mois la tenue d’une table ronde avec les pouvoirs publics et Unilever Labranche fralib.jpgafin de voir comment cette multinationale peut nous céder la marque, l’usine et les machines. Il l’a déjà fait il y a dix ans pour une autre marque. Ce que nous demandons n’est pas une idée saugrenue ». Durant une heure les discussions ont en effet tourné autour de cette volonté des ouvriers, techniciens, agents de maîtrise de reprendre en main leur destin et de se « réapproprier les richesses » créées par eux mêmes. « Cette démarche nous interpelle d’une manière frontale, devait dire Jean-Claude Labranche. Comment effectivement le monde du travail et notamment industriel peut reprendre la main sur des patrons, des actionnaires qui s’accaparent les richesses des ouvriers et que lorsqu’ils en ont assez ferment ces boîtes. Nous devons redonner du pouvoir aux Comités d’entreprise. Ils doivent avoir un droit de veto par rapport aux licenciements, aux délocalisations. Nous allons jusqu’à proposer une Loi favorisant la préemption par les salariés de leur usine, de leur entreprise en accompagnant cette démarche de création d’un pôle public des banques autour de la Caisse de dépôt, avec les banques mutualistes, de la Caisse d’épargne, de la banque postale. Ceci afin d’aider justement les salariés mais également les PME-PMI à trouver des financements pour développer notre outil industriel. Le Front de Gauche entend cette souffrance, cette injustice des salariés qui ont entre les mains un bel outil de travail, de production et qui ne peuvent pas en profiter. Il faut que cela cesse ». Les salariés opinant du chef pour dire leur satisfaction d’être ici entendus. « Cela nous fait du bien de rencontrer ici, dans le département mais aussi ailleurs en France, cette solidarité autour de notre combat et de voir que certains politiques travaillent à nos côtés pour que nous redémarrions nos machines ». Thierry Del Baldo, concluant, « et cette solidarité n’est pas terminée, puisque nous serons à vos côtés lors de votre arbre de Noël ».

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