Solidarité :
Ils ont raison de lutter !!!
Lors du Conseil municipal le groupe communiste a tenu à aporter sa solidarité aux salariés en grève et notamment à ceux de la raffinerie Total La Mède.
Lors du dernier Conseil municipal qui s’est tenu mardi 26 à 19 heures, Karine Coudert, Conseillère municipale a au nom du groupe communiste souhaité faire une déclaration. « Tout d’abord, nous élus communistes de Châteauneuf-les-Martigues tenons à rendre hommage, et à témoigner de notre entière solidarité aux salariés de la raffinerie de Provence Total La Mède. Un soutien que nous leur avons apporté dès vendredi dernier sur le piquet de grève. Ils ont raison de lutter et nous appelons l’ensemble des salariés publics et privés à les rejoindre dans cette bataille, qui n’est autre qu’une bataille de société, pour une autre société plus juste, plus équitable et plus sociale tout comme l’avait créé nos aînés de 1945 avec le Conseil national de la résistance. Depuis maintenant 16 jours, les salariés postés sont en grève contre la réforme des retraites. Ils ont bien compris que cette réforme rejetée très majoritairement par les Françaises et les Français était injuste, inefficace, et dangereuse pour la santé de nos concitoyens ».
Karine Coudert ( à droite ) au Conseil municipal avec à ses côtés Pascal Gillet
Une réforme dangereuse
« Ce combat, c’est le notre car les retraites revêtent un enjeu de civilisation. Cette réforme qui fait travailler plus longtemps, repousse l’âge de départ à 62 ans minimum alors que l’espérance de vie en bonne santé n’est que de 63 ans. Elle pénalise les jeunes, les femmes, les fonctionnaires, les métiers pénibles, les précaires et qui est supportée financièrement à 85 % par les salariés actifs est au reflet du projet de société libérale porté par Nicolas Sarkozy et son allié le MÉDEF : toujours plus pour les riches et toujours moins pour les salariés, les familles, les jeunes et les chômeurs. La retraite, c’est 60 ans pour toutes et tous et 55 ans pour les métiers pénibles pour 37 ans et demi de cotisation et à taux plein. Les pensions doivent s’établir, dans le secteur privé, sur les 10 meilleures années de paie et être réindexées sur les salaires. Les années d’études doivent être prises en compte comme cotisations de retraite. Pour financer cela, Il faut d’abord et surtout développer une véritable politique de l’emploi et redonner au pays et à notre région une véritable ambition industrielle. 100 000 emplois créés, c’est 1,5 milliards d’euros de cotisations sociales ».
Il y a des ressources
« Le déficit du système de retraite c’est 32 milliards d’euros. L’exonération des cotisations patronales c’est en 2009 22,4 milliards d’euros. La baisse d’impôt pour les revenus les plus aisés c’est 24 millions d’euros. La taxation des revenus financiers à 9,9 % si on nous écoutait ce serait une rentrée de 22 milliards d’euros dans les caisses. Oui, la réforme des retraites représente bien un enjeu de civilisation et doit permettre d’imaginer un projet de société solidaire et sociale. Nous en tant qu’élus communistes y sommes prêts ». Une déclaration reçue avec sympathie et solidarité par la majorité municipale, qui a rappelé par la bouche de Lucien Merlenghi, « qu’il avait reçu une délégation des salariés de Total en compagnie de Jacques Messeguer et qu’il vaiat réaffirmé le soutien de la Municipalité y compris matériellement ou financièrement si les besoins s’en feraient sentir ». L’opposition s’est quant à elle défilée sur le débat invoquant le fait qu’elle ne constituait pas un groupe politique.