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Le Front de Gauche et son candidat Jean Luc Mélenchon sont l’évènement de cette campagne présidentielle.

Un article de Jacques Lerichomme, Conseiller régional Front de Gauche PACA, porte parole de la Gauche unitaire.

lerichomme1.jpgLe Front de Gauche et son candidat Jean Luc Mélenchon sont de toute évidence l’évènement de cette campagne présidentielle. Le succès de la marche à la Bastille le 18 mars qui a rassemblé 120 000 personnes (alors que tout au plus 50 000 étaient espérées…) s’est prolongé dans l’effervescence du gigantesque meeting de Lille le 27 mars où plus de 20 000 personnes ont fait le déplacement (alors que l’espoir était de faire venir au mieux entre 10 et 12 000 personnes). Cette dynamique dépasse largement les organisations qui ont lancé le Front de Gauche… et c’est tant mieux ! Cela veut dire que quelque chose de très profond est en train de se passer au sein du peuple lui-même. Une expression a fait florès pour décrire cela : « la rivière est sortie de son lit et elle n’est pas prête d’y retourner ! »

Ce mouvement vient de très loin. Ce sont des années de colère, de souffrances, de résistances qui aujourd’hui trouvent un moyen d’expression politique. Depuis le Non de Gauche de 2005 piétiné par Sarkozy à la révolte populaire pour défendre la retraités 60 ans, le rejet du libéralisme de la marchandisation est une force puissante qui travaille les classes populaires Depuis plusieurs mois, le Front de Gauche s’est patiemment élargi. Il est entré, à travers de multiples initiatives militantes, en dialogue avec des secteurs de plus en plus large du salariat et de la jeunesse. Ce sont d’abords les syndicalistes ou des anciens militants politiques qui sont venus voir, évaluer la crédibilité de cette construction. Puis ce mouvement s’est encore élargi, à celles et ceux qui étaient tentés de se résigner au vote utile pour empêcher Sarkozy d’être réélu, ou à celles et ceux, qui voient enfin que Marine Le Pen cherche dévoyer leur colère. Maintenant ce sont celles et ceux qui ne sentaient pas concerné par l’élection, celles et ceux qui s’abstiennent qui sont interpellés, qui écoutent attentivement ce qui est dit par le Front de Gauche. Ce processus de politisation a un impact profond, car il transforme la façon dont chacun se représente sa propre place dans la société. Ceux qui sont précarisés, sous payés, méprisés, licenciés se reconnaissent dans un mouvement plus large qui nous dépasse tous. Ce mouvement par sa force et sa profondeur est inédit. Le Front de Gauche est entré en terre inconnue.

De ce point de vue, il est évident que la dynamique en cours ne peut se réduire aux qualités –soulignées par tous – du candidat Jean Luc Mélenchon. Mais, c’est parce que Jean Luc Mélenchon est le candidat du Front de Gauche, d’un rassemblement des différentes traditions de la gauche, socialiste, communistes, républicains, écologistes, trotskystes et alternatifs, que le message qu’il porte à un tel écho et pénètre en profondeur au sein du peuple de gauche. C’est cette réalité du Front de Gauche qui fait Jean Luc Mélenchon n’est pas un candidat « en rupture du Parti Socialiste » ou « l’ancien opposant de François Hollande » mais le candidat d’une nouvelle gauche en construction, d’une nouvelle synthèse politique pour faire face au capitalisme mondialisé.

C’est ce que ne semblent pas avoir compris les dirigeants écologistes comme Cécile Duflot ou Daniel Cohn Bendit qui réduisent le Front de Gauche à de la « nostalgie » et comparent l’engouement pour Jean Luc Mélenchon à celui pour « Claude François et les années 70 »… Le plus triste pour les dirigeants d’Europe Ecologie est qu’ils ne se rendent même pas compte qu’ils se focalisent ainsi sur une critique purement personnelle, dans une logique de personnalisation présidentialiste, qu’ils avaient pourtant à cœur de critiquer. Cela n’empêchera pas le Front de Gauche d’être déterminé à tout faire pour que le débat s’engage enfin entre toutes les composantes de la gauche, pour élaborer le contenu d’une véritable politique de rupture avec le libéralisme pour battre durablement Sarkozy.

Le meilleur moyen pour cela est de continuer à amplifier la dynamique de la campagne du Front de Gauche. Notre feuille de route est tracée : Vierzon, Limoges, Toulouse, Marseille, Paris… et des dizaines de milliers d’initiatives, de réunions, de débats, de portes à portes pour porter le Front de Gauche et l’espoir qu’il représente le plus haut possible.

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