Socialistes et groupe UMP du Conseil communautaire de Marseille Provence Métropole, unis pour voter dans un débat de très haute tenue pour le maintien de la délégation de service publique au profit du groupe privé qui sera sans aucun doute le groupe Véolia. « Une situation qui franchement m’a mis très mal à l’aise. Le rapport a été présenté par Martine Vassal, adjointe UMP à la Ville de Marseille en charge notamment de la qualité de vie qui au bout du bout a démontré que le privé était la seule solution pour gérer l’eau et l’assainissement de plus d’un million de personnes. Le Groupe socialiste par l’intermédiaire de Mr Morel emboîtant le pas à Martine Vassal, à Pierre Penne maire de Carry et qui vote comme un seul homme pour le maintien de la mainmise du privé sur un bien universel et qui ne doit pas être monnayable : l’eau, nous explique Thierry Del Baldo, responsable du PCF et qui avait fait le voyage dans la capitale phocéenne pour assister à cette séance très spéciale. Aussitôt le vote effectué, il s’est rendu dehors rencontrer la délégation de communistes qui restés dehors attendaient le verdict…
Sans trop y croire. « Vincent Burroni, Gérard Graugnard, et Lucien Merlenghi, ont aussi voté pour le maintien du privé ? », demande faussement benoit, Jacques Messeguer. « Nos élus châteauneuvais, le maire en tête ont effectivement approuvé que la SEM (filiale de Veolia) continue de se faire du fric sur notre dos. Ils ne se sont même pas abstenus », répond Thierry Del Baldo. « Je pensais sincèrement qu’ils feraient comme les maires de Septèmes, du Rove et d’Ensuès, c’est à dire qu’ils s’abstiendraient, reprend Jacques Messeguer. Je ne comprends pas qu’une telle prise de position n’ait pas donnée lieu à un débat au sein de notre collectivité et qu’il n’y ait pas eu une information auprès de la population. Et puis voter avec la droite, surtout celle de Gaudin, c’est accepter que la gestion de l’eau et de l’assainissement n’est pas un acte politique mais seulement un acte technique. C’est faux. Faire le choix du secteur public comme l’a fait Martigues depuis 50 ans est bien une volonté politique d’appropriation par la collectivité d’une ressource non négociable : l’eau n’est pas à vendre ». Abattue la délégation est repartie avec l’envie de ne pas renoncer, en s’appuyant notamment sur le positionnement du groupe communiste qui a voté contre comme le groupe des verts, du Modem et des indépendants emmenés par un San Marco très en verve. « On ne peut pas laisser cette situation en l’état. Cela me rappelle trop l’an 200 où les élus socialistes jugeaient qu’il fallait mieux s’allier à Gaudin qu’avec Paul Lombard et nous vendre à la Communauté urbaine. On sait aujourd’hui ce qu’il en est advenu. Même Vincent Burroni reconnaît que nous avions raison. Et bien pour l’eau et l’assainissement tout comme les poubelles, la seule et unique solution c’est bien que ces services collectifs reviennent dans le giron public. Sur cette question nous ne lâcherons pas et nous allons interpeller la population. La rentrée va être chaude. Quand on est de Gauche on ne se vend pas au privé », conclut Thierry Del Baldo.
Article paru dans la Marseillaise page Châteauneuf le 16 juillet 2011