Grand Rassemblement Unitaire et Solidaire du 1er mai 2009
PROGRAMME
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Depuis des mois Nicolas Sarkozy et ses choristes de droite font des vocalises sur la « moralisation du capitalisme ». Dans ses discours, le Président de la République n'a pas de mots assez durs pour fustiger les patrons voyous. Mais quand il s'agit de passer aux actes c'est autre chose... On le comprend : les amis, c'est sacré.
Les parlementaires ont eu et auront plusieurs occasions de dissiper les brumes du verbiage présidentiel, en se déterminant notamment sur trois propositions de loi portées par les députés ou sénateurs du Parti communiste français ou du Parti de gauche. Ils ont déjà raté la première.
Ainsi, Thierry Foucault, sénateur communiste a présenté une proposition de loi demandant l'abrogation du bouclier fiscal. En 2008, le bouclier fiscal c'est un cadeau de 33.000 euros en moyenne pour les 14.000 contribuables les plus riches, soit un total de 458 millions d'euros. Et parmi eux, les 756 contribuables les plus favorisés par ce système ont touché 288 millions d'euros soit 381 000 euros en moyenne par personne (l'équivalent de trente années de SMIC). Le projet de loi qui était défendu au Sénat prévoit en plus de l'abrogation du bouclier fiscal, l'interdiction des stock-options qui nourrissent le cancer spéculatif, et la suppression totale des « parachutes dorés » au-delà d'un certain seuil de revenus. Avec une telle loi, le PDG de Valeo Thierry Morin ne pourrait plus partir avec plus de 3,26 millions d'euros alors que 1600 suppressions de postes son prévues dans l'entreprise.
Subterfuge et tour de passe passe ! 8000 places partiellement financées et 14 000 supprimées
Communiqué du SNUIPP
Nadine Morano secrétaire d'État à la famille et Xavier Darcos, ministre de l'Éducation Nationale viennent d'annoncer l'expérimentation de jardin d'éveil dans les écoles maternelles en septembre 2009. Le ministre avait pourtant affirmé que les conditions d'inscriptions à l'école maternelle n'étaient pas modifiées à la rentrée 2009 : il s'agit bien avec cette annonce, de substituer à l'école maternelle, lieu d'éducation et d'apprentissage, une garderie beaucoup plus coûteuse pour les familles.
De plus l'annonce du financement partiel de 8000 places à la rentrée 2009 ne peut cacher la baisse régulière de la scolarisation des élèves de moins de trois ans à l'école maternelle. En effet le taux de scolarisation des enfants de moins de 3 ans est passé de 35,4 % en 2000 à 21,3 % à la rentrée 2008 (chiffres MEN) : ce sont 14 000 élèves supplémentaires qui chaque année ne trouvent pas de place à l'école maternelle ! Pour maintenir le même taux de scolarisation en 2008 qu'en 2000 il aurait fallu inscrire 113 000 élèves supplémentaires !
Ainsi au temps des excuses après les propos blessants prononcés vis à vis des enseignants de maternelle n'aura pas succédé le temps des mesures positives en faveur des élèves. Alors que l'intérêt des enfants nécessite de travailler la complémentarité et la continuité entre les structures d'accueil
de la petite enfance et l'école maternelle, cette mesure cache mal la volonté d'économiser des postes à l'école maternelle, de remettre en cause le principe de gratuité et d'aboutir à une réduction des ambitions du service public d'éducation. Cette mesure revient sur la loi actuelle qui prévoit la scolarisation des enfants de moins de trois ans, en priorité, dans les écoles situées dans un environnement social défavorisé. Pour le SNUipp, l'école maternelle est une véritable école. Première scolarisation des élèves, authentique lieu de prévention et de lutte contre les inégalités, elle mérite mieux que des a priori et des polémiques. Le SNUipp réaffirme la nécessité de scolariser tous les enfants dont les familles en font la demande y compris à partir de l'âge de deux ans. Il appelle les enseignants des écoles et les parents à multiplier les initiatives en faveur d'un développement de
l'école maternelle.
Paris le 5 avril 2009