TOTAL a décidé de suspendre la fermeture de sa raffinerie de Dunkerque…
Les syndicats mais également les salariés ne sont pas dupes.
Sarkozy a demandé aux actionnaires de surseoir à cette hécatombe salariale (au moins 1 000 travailleurs concernés par cette fermeture) à quelques semaines des élections régionales.
Cela donne une mauvaise publicité pour celui qui prône le Travailler plus pour Gagner plus…
Un véritable cynisme de la part d’une caste de dirigeants financiers et politiques au service de la bourse, des actions et de l’argent roi.
Nous ne pouvons l’accepter et nous devons nous rebeller.
C’est une scandaleuse attaque contre le monde du travail, contre le savoir-faire des salariés (des cadres aux opérateurs en passant par tous les sous-traitants, les administratifs), contre la France industrielle. Nous sommes écœurés par ces pratiques où l’être humain ne sert que de variable d’ajustement pour l’augmentation du portefeuille des actionnaires. Et Sarkozy à l’Élysée, Fillon à Matignon, mais aussi
Mariani, Gaudin, Diard, Pétricoul, dans notre région sont complices de cette destruction de l’emploi industriel. Ils crient au scandale et pourtant c’est leur politique, leur défense du capitalisme qui est à l’origine de tant de cupidité et de cynisme.
Aujourd’hui c’est De Margerie et ses actionnaires qui dirigent la politique pétrolière en
France. Ce n’est pas le Gouvernement.
Il faut que cela cesse ! Reprenons la main !
Nous donnons raison aux syndicats regroupés en intersyndicale d’appeler à la grève dès lundi 15 février dans toutes les raffineries du Groupe.
Nous leur apportons également notre soutien plein et entier lorsque face au diktat de la direction refusant de redémarrer les unités, ces mêmes syndicats lancent un ultimatum : soit vous redémarrez l’usine soit nous en prenons le contrôle.
OUI, les salariés ont raison de remettre en cause la direction qui n’a qu’un seul but : licencier des centaines de personnes pour augmenter les dividendes. Car pendant qu’on ferme à Dunkerque et qu’on souhaite remettre en cause tout le raffinage français, on construit au Moyen-Orient d’autres raffineries pour payer moins chers les
salariés, s’exonérer des prescriptions environnementales, éviter la taxe carbone… Un produit raffiné qui rentrera en France et vendu aussi cher qu’aujourd’hui sinon plus à nous ouvriers, techniciens, cadres, administratifs qui n’auront plus d’emplois. Gagnant sur trois tableaux : salaires moins chers, donc revente avec d’énormes marges et coût social relayé par les ASSEDIC.
Total c’est 45 milliards d’euros de bénéfices sur quatre ans (dont 8 milliards en 2009).
NON le raffinage ne perd pas d’argent, il en gagne toujours !
NON, nous ne sommes pas en surcapacité, ce sont les raffineurs qui ne se sont pas adaptés !
OUI, il nous faut un raffinage français, compétitif, respectueux des normes environnementales.
OUI, les salariés (y compris sous-traitants) et les usagers doivent être associés à la gestion des raffineries.
OUI, les raffineries sont à nous et pas à eux.